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Un mutant de 1967 : l'exemple du remembrement breton


Au cours des années soixante, l'une des manifestations les plus importantes de la modernisation agricole française fut la politique de remembrement, permettant la création d'exploitations de taille plus importante et organisées de façon plus rationnelle. Certaines régions ont ainsi connu une profonde modification de leurs paysages agricoles. Ce fut le cas de la Bretagne, où l'arrachage des haies et l'agrandissement des exploitations ont fait progressivement disparaître le bocage.
Plusieurs instruments ont permis d'accélérer au cours des années soixante l'élimination des petites exploitations et la constitution d'exploitations de taille plus importante et plus compétitives, capables de faire face à l'ouverture des frontières (mise en place en Europe d'un marché commun agricole). La loi Pisani de réorientation agricole (1962) entraîne la création des Sociétés d'Aménagement Foncier et d'Etablissement rural (SAFER), disposant d'un droit de préemption sur l'achat des terres agricoles, afin de favoriser l'agrandissement des exploitations susceptibles d'être compétitives. Un fond d'action sociale pour l'aménagement des structures agricoles (FASASA) est également mis sur pied afin d'encourager un rajeunissement des chefs d'exploitation. Enfin, les groupements de producteurs et de coopérative sont encouragés avec la création des Groupements d'exploitation agricole en commun (GAEC).
Toutes ces mesures ont permis d'intensifier le remembrement, qui progresse de plusieurs centaines de milliers d'hectares par an. La superficie moyenne des exploitations françaises passe de 14 hectares en 1955 à 20 hectares en 1970.
Fabrice Grenard

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