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Une distribution conviviale

Voici quelques photos prises ce 25 juin 2013 lors de la distribution sur la parcelle de la Tour de Stéphane et sur une autre parcelle à l'écart du village où nous avons diné, autour du feu de la Saint-Jean.

Impressions partagées


La visite chez Stéphane s'est très bien déroulée bien que le temps n'était pas du tout estival ... mais il n'a pas plu ! Stéphane était sincèrement heureux de nous recevoir. 

Nous avons constaté qu'il avait déboisé un peu plus les terrasses de la parcelle de la Tour ; les tomates rougissent, les courgettes et les aubergines commencent à produire, les haricots sortent de terre et les pois sont en pleine production.

Nous nous sommes ensuite rendus sur une parcelle à l'écart du village que nous ne connaissions pas et que Stéphane a déboisée cet hiver. Il compte y installer une serre qu'il pourra chauffer avec le bois de la parcelle.

Nous avons passé une bonne soirée en partageant des plats copieux et délicieux autour du feu. Catherine a eu la bonne idée de rédiger une petite chanson à la gloire de nos producteurs sur l'air de "la ballade des gens heureux" : une belle et très sympathique initiative.

C'était une belle soirée qui a permis de mesurer le travail quotidien de Stéphane et de permettre aux amapiens de se rencontrer plus longuement, entre eux mais aussi avec nos producteurs.

A renouveler à l'automne chez Marc et Audrey et chez Pascale...

Terre Tv s'interroge : un foetus contaminé = un adulte malade ?

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A découvrir sur Satoriz® : le problème du gluten, un entretien avec Philippe Jacquet

".... Ce n’est pas par plaisir que nous vendons des produits sans gluten. Et ce n’est certainement pas par plaisir que des familles se décarcassent pour en trouver, se ruinent pour en acheter et se compliquent la vie pour fuir radicalement toute trace de blé, d’orge, d’avoine ou de seigle. Mais les temps changent, les aliments sans gluten aussi. Nous cherchons et essayons de proposer ce qui se fait de meilleur en la matière tant en qualité qu’au niveau du goût, non sans essayer de comprendre ce qui peut justifier une telle demande sur ces produits. (...)"


Un délicieux plateau de fromages

Crédit photo : Yola Cañamar

Cabrits, frais, demi-secs ou secs ; "reblochèvre" ou tome ; 
Marc propose un vaste choix de fromages de chèvre pour composer un plateau tout en subtilités. 
Vivement mardi prochain ! 
(Distribution chez Stéphane à Montoulieu ...)

Un mutant de 1967 : l'exemple du remembrement breton


Au cours des années soixante, l'une des manifestations les plus importantes de la modernisation agricole française fut la politique de remembrement, permettant la création d'exploitations de taille plus importante et organisées de façon plus rationnelle. Certaines régions ont ainsi connu une profonde modification de leurs paysages agricoles. Ce fut le cas de la Bretagne, où l'arrachage des haies et l'agrandissement des exploitations ont fait progressivement disparaître le bocage.
Plusieurs instruments ont permis d'accélérer au cours des années soixante l'élimination des petites exploitations et la constitution d'exploitations de taille plus importante et plus compétitives, capables de faire face à l'ouverture des frontières (mise en place en Europe d'un marché commun agricole). La loi Pisani de réorientation agricole (1962) entraîne la création des Sociétés d'Aménagement Foncier et d'Etablissement rural (SAFER), disposant d'un droit de préemption sur l'achat des terres agricoles, afin de favoriser l'agrandissement des exploitations susceptibles d'être compétitives. Un fond d'action sociale pour l'aménagement des structures agricoles (FASASA) est également mis sur pied afin d'encourager un rajeunissement des chefs d'exploitation. Enfin, les groupements de producteurs et de coopérative sont encouragés avec la création des Groupements d'exploitation agricole en commun (GAEC).
Toutes ces mesures ont permis d'intensifier le remembrement, qui progresse de plusieurs centaines de milliers d'hectares par an. La superficie moyenne des exploitations françaises passe de 14 hectares en 1955 à 20 hectares en 1970.
Fabrice Grenard

Produire et manger local : un homme, un site, une expérience


Dans l'Aude, à Castelnaudary, j'ai entamé dès le 9 Septembre 2008 une expérience : celle de me nourrir exclusivement, durant une année, de produits ayant poussé à moins de 150 km de chez moi et en faisant mon possible pour consommer le maximum dans un rayon de 15 km...

Nous vivons avec une épée de Damoclès : celle de la raréfaction et de l'augmentation du prix du pétrole. Notre nourriture dépend de lui pour sa production comme pour son acheminement. Dans ce contexte, que se passe-t-il si l'on enlève à nos sociétés cet élément déterminant ? 

Engagé, je cherche un moyen de sensibilisation autour des questions de souveraineté alimentaire, de préservation de la terre nourricière et de son accès. Entendant parler d’une expérience de deux journalistes canadiens qui, il y a quelques années, s’étaient nourris avec des produits exclusivement locaux, je me suis dit que ce pourrait être un outil pédagogique intéressant. 

Tout en affichant très clairement dès le début que je m'accorderai des dérogations pour ne pas me couper de la société car ce n'est justement pas le but, je me lance ce défi. C’est la mise en scène de ma propre expérience de mangeur local, de « locavore », qui me servira d’outil pour sensibiliser à la fois l’opinion publique, les élus et les médias. Pour moi, la production locale pour une consommation locale, n’est pas un repli sur soi mais une question d’ordre public.

Je prône d’ailleurs un nécessaire «service minimum alimentaire». Loin d’une démarche de repli sur soi, il s’agit de faire bouger les mentalités et les élus, vers une société de l’après-pétrole et une concurrence, en dépit de la Loi SRU, sur la destination des terres.

Voilà quatre ans, soucieux de la pérennité des exploitations locales et d'un approvisionnement régulier en légumes de qualité à destination des consommateurs du Lauragais, j'ai fondé la première Association Pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne (AMAP) du département de l'Aude, permettant de conforter une ferme et satisfaire des consommateurs friands de bons légumes de saison. Puis, au printemps dernier, avec quelques mangeurs, nous avons organisé la liste d’attente et fait contractualiser avec un autre paysan une vingtaine de personnes que ne pouvait absorber notre maraîcher mais ce fût après une « chasse à maraîcher » qui a duré deux ans…..: même avec la demande organisée et apportée «sur un plateau», ce fût la croix et la bannière pour en trouver un. 

Cette situation, quelque peu surprenante au premier abord, qui met en évidence une curieuse concurrence entre consommateurs et non entre producteurs, m’a incité à réfléchir à un scénario catastrophe: combien de temps tiendrions-nous avec ce que les paysans produisent autour de chez nous s’il y avait une guerre, une grève des camionneurs, un renchérissement plus prononcé du pétrole, un «détournement» de la nourriture au profit de pays qui auraient dès lors plus d’argent que nous car l’alimentation est « jouée » sur les marchés internationaux…

Robert Costanza : préférez le mieux au plus ...Entretien

Une interview de  Coralie Schaub avec "le" spécialiste américain de l'économie écologique qui affirme "l'obsession de la croissance n'est pas tenable".

Nous devons entièrement repenser notre économie», dites-vous. Pourquoi ?

Il faut retrouver sont but originel : améliorer le bien-être humain. Les économistes classiques l’avaient compris, qui s’intéressaient vraiment à cette notion de «vivre mieux». Mais nous avons tout focalisé sur la croissance matérielle. C’est un élément du vivre mieux, mais pas le seul. Surtout, à partir d’un certain point, la croissance du PIB, de l’activité marchande, ne contribue plus au bien-être.
Cela a longtemps été le cas…
Après la Seconde Guerre mondiale, il fallait reconstruire ; il était justifié de croître matériellement, comme aujourd’hui dans les pays en développement. De 1950 à 1975, la croissance du PIB aux Etats-Unis s’est accompagnée d’une amélioration du bien-être. Mais depuis, c’est le contraire ! Les pays développés sont entrés dans une ère où la hausse du PIB réduit le bien-être. C’est en partie dû à la répartition de plus en plus inégale des richesses, qui vont aux fameux 1%, au détriment des 99 %. Au-delà d’un seuil, la croissance matérielle s’apparente à une course au statut, qui force à consommer des biens de positionnement (voitures, articles de luxe…) plutôt que des services non marchands. Le pire, c’est que personne n’en profite vraiment. Les inégalités engendrent des problèmes sanitaires et sociaux. Et le psychologue Tim Kasser a démontré que les personnes les plus matérialistes sont moins satisfaites de leur vie que les autres et sont souvent plus touchées par la maladie physique et mentale. Une «malbouffe psychologique» qui peut finir en dépression.
Qu’est-ce qui accroît le bien-être, alors ?
Consacrer plus de temps à sa famille, à ses amis, participer à la vie collective, acquérir de nouvelles connaissances… Autant d’activités non marchandes ignorées par l’économie de marché. Sans oublier l’apport vital de la nature. En 1997, nous avons estimé la valeur des services écosystémiques de la Terre (stabilisation du climat, alimentation, eau pure…) à 25 000 milliards d’euros par an, bien plus que le PIB mondial ! Nous publierons bientôt le montant actualisé. Il est en forte baisse, car nous avons détruit nombre d’écosystèmes. Ces destructions font croître le PIB mais portent atteinte au bien-être. Pire, elles menacent la survie même de l’humanité. Nous dépendons de la nature pour vivre. Contrairement aux idées reçues, l’utopie, c’est le statu quo. Et il est illusoire de croire que la technologie nous sauvera. Il est de notre responsabilité à nous, pays «développés», de trouver d’urgence un nouveau chemin.
Comment ?
Le préalable est de changer d’objectif. Préférer le «mieux» au «plus». C’est tout sauf un sacrifice, alors que le contraire en serait un. Une fois qu’on a compris que la croissance matérielle ne doit pas être un but en soi, le reste suit. On réalise que l’emploi est un élément clé de la qualité de vie. Mais l’emploi au sens large, au-delà du simple travail en échange d’un revenu, destiné à produire et consommer toujours plus. Dès lors, on partage le temps de travail et ce dernier n’est plus vécu comme une corvée : chacun se rend utile à la société, cela renforce le tissu social et c’est épanouissant. Il faut aussi cesser de se focaliser sur le seul PIB : ses architectes avaient d’ailleurs conseillé de ne jamais l’utiliser pour mesurer le bien-être. L’indicateur de progrès véritable (IPV) ou l’indice de bien-être durable (Ibed), bien qu’imparfaits, le font mieux. Le Bhoutan privilégie la notion très proche de «bonheur national brut». Ce qui l’a décidé à ne pas rejoindre l’OMC : le PIB aurait augmenté, mais pas le bien-être.
Quelles sont les solutions concrètes ?
C’est un chantier qui prendra du temps. Des exemples peuvent servir de modèle, comme le mouvement des Villes en transition. Aux Etats-Unis, Portland (Oregon) ne construit plus de bâtiments énergivores, privilégie le vélo et les transports en commun, lutte contre l’étalement urbain et fait en sorte que tous les services de base soient accessibles en vingt minutes à pied maximum. Le Maryland a adopté l’indicateur IPV et cherche à l’améliorer. Le Vermont aussi, l’Oregon y pense, comme plusieurs pays. Ils s’engagent ainsi dans la voie d’une économie écologique.
Quelle différence avec l’économie verte ?
Celle-ci se contente d’ajuster à la marge le modèle actuel, accroître le PIB reste l’objectif principal. Il faut aller plus loin et reconnaître que notre économie dépend entièrement de la nature. Impossible de la déconnecter des réalités physiques. «Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer infiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste», a dit l’économiste Kenneth Boulding. C’est du bon sens.
Nous sommes tous fous, alors ?
Plutôt victimes d’une forme d’addiction. Emprisonnés dans ce système qui ne fonctionne plus. Certains politiques et économistes «conventionnels», comme le Nobel Joseph Stiglitz, commencent à le comprendre. Mais c’est sans compter le poids des lobbys. Les obsédés de la croissance matérielle, ce sont eux. Les citoyens s’en moquent tant que leur qualité de vie est bonne. Nous vivons plus dans une «corporatocratie» que dans une réelle démocratie. Retrouver celle-ci serait un grand pas.
Votre modèle peut-il satisfaire les besoins de chaque terrien ?
C’est le but. Et c’est possible. Une des conditions est de stabiliser la population mondiale. Nul besoin de mesures draconiennes. On estime qu’un tiers des naissances est le fruit de grossesses non désirées. Rien qu’en évitant cela, via l’éducation et un meilleur accès à la contraception, on y arriverait ! Une fois la démographie stabilisée, on pourra se concentrer sur le «mieux vivre», sur un réel développement. Jusqu’ici, l’économie était adolescente, avec la part de folie que cela comporte. Elle doit devenir adulte, plus raisonnable. Nous n’avons pas le choix.

Comment préparer les fèves fraîches


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